Missions
I.Care est une association à but non lucratif (asbl) basée à Bruxelles ayant pour objet social la promotion de la santé en milieu carcéral, l’amélioration de prise en charge globale (médicale et psychosociale) des personnes détenues et de la continuité des soins pendant la période d’enfermement et lors du transfert ou de la libération.
Se voulant être un laboratoire d’innovation en santé et milieux fermés, I.Care a pour objectif de développer ses projets dans tous les lieux de privation de liberté (centre fermés, institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ), etc.) à plus long terme. Aujourd’hui, les actions de l’association sont développées dans la prison de Haren à Bruxelles (auprès d’hommes et de femmes prévenu·es et condamné·es) ainsi que dans trois établissements wallons (dans les sections femmes de Mons et Lantin, et à Jamioulx - maison d'arrêt et de peine pour hommes).
I.Care fonde son action sur la notion de santé globale, telle que définie par l'OMS, qui est un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Pour améliorer la santé globale des populations, la Charte d'Ottawa préconise une vision de la santé comme une ressource vitale dépendant de multiples facteurs, connus sous le nom de déterminants sociaux de la santé (par exemple, le revenu, le logement, le niveau d'éducation, le soutien social, etc.) Pour agir sur ces déterminants, la charte préconise cinq axes de travail. A travers nos projets, nous visons à agir dans ces différents domaines car notre approche comprend à la fois l'action auprès des détenus et le plaidoyer basé sur une réelle expertise de terrain pour apporter des changements structurels.
S'il le fallait, nous pourrions résumer notre philosophie de travail en quelques points :
- Introduire la notion de « soins » en détention : Le milieu carcéral est plutôt hostile aux soins de santé. Les projets menés par I.Care reposent sur la nécessité d'établir une forme de « care » qui sous-tend l'éthique (l'attitude envers autrui) et la pratique (l'action menée) afin d'accroître le degré d'autonomie des personnes concernées.
- Une attention particulière aux minorités : La population carcérale n'est pas uniforme et certains groupes requièrent particulièrement notre attention. Cependant, le système pénitentiaire tend à organiser la détention pour les hommes belges qui savent lire et écrire, qui ont un revenu, un réseau social et un bon niveau d'alphabétisation en matière de santé. Au fil de nos rencontres, trois groupes ont retenu notre attention : les femmes détenues, les personnes transgenres et les personnes sans permis de séjour. Nos projets tiennent compte des dimensions de genre et des spécificités culturelles.
- Sensibilisation : La majorité des détenus cumulent les facteurs de vulnérabilité. Pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin, nous devons aller à leur rencontre là où ils se trouvent (dans les cellules, dans la cour, etc.). Sinon, nous n'atteindrons pas ceux qui ne sont pas en mesure de le faire, ce qui contribuerait à maintenir les inégalités sociales de santé. Cet ancrage dans le quotidien permet de voir et d'entendre des éléments que peu d'autres acteurs perçoivent.
- Rendre les prisons visibles et intégrées : Le milieu carcéral reste mal connu de la société civile et est rarement inclus dans ses préoccupations. Pour réduire le fossé des inégalités en milieu carcéral, nous mettons l'accent sur l'intégration des différents groupes de travail et fédérations afin que le milieu carcéral soit considéré comme un milieu de vie qui doit bénéficier du système de droit commun et de ses avancées.
Nous publions aussi régulièrement de la documentation pour informer les pouvoirs publics, les élus et le grand public (citoyens, étudiants). Cela prend différentes formes (une lettre d'information publiée deux fois par an, MursMurs), des rapports, des notes plus courtes, etc.
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