Métiers du social et de la santé

Travailler dans la santé ou le social : une vocation ou un choix ?

Infirmier·e, aide familiale, sage-femme, ergothérapeute, psychologue, éducateur·rice, logopède, assistant·e social·e… Les professions de la santé et du social sont aussi passionnantes qu’essentielles. Malgré cela, elles sont frappées par une crise des vocations et par une forte perte d’attractivité. Ce n’est un secret pour personne : ce secteur peine à recruter.

Santé

Des métiers porteurs de sens

Ces métiers ont un point commun : ils placent l’humain au cœur de leur action. À l’heure où la quête de sens au travail est devenue essentielle, voire une priorité — encore plus depuis la crise sanitaire — de plus en plus de personnes, jeunes ou en reconversion, se tournent vers des professions utiles, concrètes, et profondément humaines.

Travailler dans la santé ou le social, c’est agir pour le bien-être des autres, contribuer à la société, et se sentir utile chaque jour. Ces métiers relationnels par excellence demandent de l’écoute, de l’empathie, et un vrai engagement. Il existe une grande diversité de fonctions, chacune avec ses spécificités et ses richesses, au plus près des bénéficiaires et des patient·e·s.

Des professions pleines d’opportunités… mais en pénurie

Dans les secteurs de la santé et du social, de nombreux métiers sont aujourd’hui en pénurie. Résultat : un emploi quasi garanti, et souvent la possibilité de choisir un poste en phase avec vos envies.

Parmi les plus demandés ? Les infirmier·es, mais aussi les aide-soignant·es, un métier considéré comme critique en Wallonie par le Forem.

Pourtant, malgré les opportunités, la crise des vocations est bien réelle. Recruter devient un défi. Alors que les besoins en personnel explosent, le secteur a plus que jamais besoin de profils engagés, humains, curieux, en quête d’un travail qui a du sens.

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Soins de santé : faits & chiffres

La pénurie dans les soins de santé n’est pas nouvelle en Belgique. En 2023, le Forem a publié près de 13.000 offres d’emploi dans le secteur. Parmi elles, plus de 75% concernaient des postes en pénurie ou fonctions critiques, soit 9.764 offres. Dans les métiers du « care », les emplois sont occupés à 86% par des femmes.

36% des métiers de la santé en Flandre étaient considérés comme en pénurie en 2023 (source VRT). Les infirmier·e·s, assistant·e·s sociaux et puériculteur·rice·s figurent parmi les plus recherchés. 

D'ici 2040, la Belgique aura besoin de 124.000 professionnel·les de la santé supplémentaires, dont 8.200 à Bruxelles, pour répondre à la demande croissante liée au vieillissement de la population et à l'augmentation des maladies chroniques.

Le saviez-vous ?

Une étude menée en 2024 auprès de 1.200 infirmier·ère·s et aides-soignant·e·s révèle que 28% envisagent de quitter leur emploi, et 26% songent à changer de profession. Les principales raisons invoquées sont la perte de sens, les dégradations des conditions et la surcharge de travail, la difficulté à concilier vie professionnelle et privée. - Guide social

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Le top 3 des métiers en tension

Quels sont les profils les plus demandés en Belgique ? 

  1. Les infirmier·e·s toujours les plus courtisés

Près d’1 poste sur 3 du secteur leur est destiné.

Il manquerait 25.000 à 30.000 infirmier·e·s dans le pays. 

En Wallonie, les offres d’emploi sont passées de 4.046 en 2023 à près de 6.000 en 2024. À Bruxelles, le chiffre reste stable autour de 1.400.

  1. Les aides-soignant·e·s aussi fortement demandés 

Plus de 2.500 offres en 2024 en Wallonie, tandis que Bruxelles en comptait 412 sur les 12 derniers mois.

  1. Les assistants sociaux sur la 3ème marche du podium 

852 opportunités d’emploi à Bruxelles cette année. Ici, la pénurie s'explique surtout par des conditions de travail difficiles et un manque de reconnaissance.

Source : Données croisées du Forem et d’Actiris

Quelques autres métiers en tension : les puériculteur·e·s, les pharmacien·ne·s, les ergothérapeutes…

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Revaloriser et refinancer

Face à la pénurie de personnel et aux conditions de travail difficiles dans les secteurs de la santé et du social, les 3 Régions du pays ont annoncé des investissements financiers importants pour renforcer leur attractivité.

À Bruxelles, l’enveloppe budgétaire dédiée au non-marchand est passée de 30 à 57 millions d’euros pour la législature 2021-2024. Cette augmentation visait à répondre aux principales revendications du terrain (revalorisation salariale de 7%, réduction du temps de travail, 3 semaines de congé consécutives, horaires communiqués un mois à l’avance, gratuité des transports en commun et aménagement de fin de carrière dès 60 ans).

En Wallonie, une enveloppe historique de 260 millions d’euros a été votée pour financer l’accord non-marchand 2021-2024. L’objectif : améliorer durablement les conditions de travail et de rémunération dans la santé et le social.

En Flandre, le gouvernement a alloué 577 millions d’euros à ces mêmes secteurs, avec une ambition forte : créer 14.000 emplois sur l’ensemble de la législature. Ce plan prévoit également des augmentations salariales et des mesures concrètes d’amélioration des conditions de travail.

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De nouveaux métiers valorisés

Pour répondre aux défis du secteur non-marchand, des nouveaux métiers et fonctions seront mis en lumière, notamment ceux identifiés comme critiques et cruciaux pour la cohésion sociale. Parmi les métiers valorisés :

  • Accompagnateur·trice dans le secteur du handicap
  • Moniteur·trice en Entreprise de Travail Adapté
  • Agent, agente de suivi psycho-social
  • Conseiller·ère en prévention
  • Aide-ménager·ère sociale
  • Fonctions de coordination et de gestion (directeur·trice, responsable financier, comptable, etc.)

Vous voulez trouver des organisations dans le secteur de la santé ou du social ? Sur because.eu, retrouvez plus de 30.000 associations à profit social en Belgique.

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